Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit. Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit.
La chaleur s'écrasait sur la petite ville de Réversa et la rousse passa une main sur son front moite alors qu'elle lisait les rapports des différentes équipes. C'était son rôle en tant que manager dans la compagnie de gaz et d'électricité de la ville. L'empathe se laissa aller en arrière dans son siège et regarda le plafond, pensivement. Un tressaillement courut le long de son échine. Elle ne cessait de réfléchir aux derniers événements, de se torturer la cervelle sans forcément trouver une solution aux problèmes de Harald. Son amnésie était toujours présente et jouait le rôle de la seconde épouse dans leur relation. Il fallait avouer que Riley ne vivait pas si bien que cela, finalement, ce petit problème. Être la garante de deux mémoires créait un drôle de sentiment. Il lui arrivait de plus en plus souvent de penser à la Résistance et ceux qu'elle avait laissé derrière elle. Il était l'heure de sa pause déjeuner et Riley alla saluer ses collègues. Elle alla s'acheter un sandwich à St James Place et se dirigea vers Preacher's street en mordant dans sa nourriture. Le goût explosa sur sa langue et ravit ses sens. Elle s'installa sur un des bancs du parc du quartier vampirique, admirant les reflets de lumière sur le lac.
Elle savait Darren avec la nounou et cela suffisait à l'apaiser. Elle était de plus en plus inquiète pour son petit maintenant que Harald n'était plus vraiment lui-même. C'était comme un poids sur son estomac qui refusait de se retirer. Un poids énorme qui menaçait de lui donner sans arrêt la nausée. Néanmoins, elle se devait d'être forte pour sa petite famille et ne pas reculer. Mais parfois, c'était dur, dur de tout garder en elle et de ravaler chaque jour ses larmes. La rousse termina son déjeuner et se leva. Elle ne regardait pas où elle marchait et son corps heurta celui d'un homme. L'empathe leva son regard bleu glacial sur l'autre et son corps se tendit aussitôt. Sous sa jupe noire de tailleur, son chemisier blanc professionnel, elle ressentit une chaleur étrange. Elle aimait Harald, de tout son corps mais Ian avait été son amant à une époque où elle ne regardait même pas la tête des hommes. Elle les accueillait en elle pour effacer la peine qui rongeait son cœur. C'était bien la première fois qu'ils se voyaient depuis que Ian avait sauvé la vie de Harald.
Riley ne l'avait jamais remercié, bien au contraire, elle l'avait frappé le plus fort possible. Elle ne se souvenait même plus de la raison du coup, probablement y en avait-il aucune. L'empathe resta silencieuse alors que Ian dit qu'elle était dangereuse et qu'il s'accroupit pour ramasser son portable. Pour la première fois depuis qu'elle était avec son elfe, elle regarda un autre homme. Elle posa ses yeux sur son dos, ses fesses, sa silhouette masculine qu'elle avait connu un temps. Que lui arrivait-il ? Elle était perdue. Et quand Riley était perdue, elle se réfugiait dans le sexe pour tenter d'oublier la douleur. Un soupir s'échappa dans sa bouche quand il lui demanda si elle comptait lui en racheter un. D'un mouvement vif, elle lui prit le portable cassé des mains et le regarda sous toutes les coutures.
« Je pense même que je peux le faire réparer si tu y tiens tant. »
Elle leva sur lui un regard calme où on n'y lisait rien, que de la froideur. Elle arborait son masque qui cachait ses émotions et empêchait les gens de deviner ce qu'il y avait là-dessous, ses sentiments les plus profonds. Riley garda le portable dans sa main mais ne put s'empêcher de sourire quand il parla de coup de poing. Ian Curtis était un c** parfois mais il avait toujours su la faire sourire. Il n'avait pas peur des femmes comme elles, il n'avait pas peur des défis et cela l'avait toujours amusé.
« Non, je ne compte pas te frapper même si on sait très bien que je te battrais. »
Dit-elle d'humeur taquine et provocatrice. Elle pencha la tête de côté, ses cheveux ne suivirent pas le mouvement. Elle les avait à nouveau courts comme elle les appréciait, surtout en période de grosse chaleur.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu embêtes des gens ? »
Sa voix était douce et non pas agressive comme la dernière fois où elle avait eu envie de lui arracher les yeux.
Ian Curtis
Messages : 9 Date d'inscription : 07/06/2014
Mar 24 Juin - 3:28
Mon regard devient plus rieur alors qu'elle me prend mon portable cassé des mains et me dit qu'elle pense même qu'elle peut le faire réparer... Si j'y tiens tant. Oh, ma belle, je ne tiens qu'à pouvoir continuer à emmerder les gens. A vrai dire, je m'en fous du portable. J'en achèterai un autre, il y a pas mort d'homme. Enfin, j'en achèterai... Pourquoi ce serait moi qui le ferait ? Mon sourire amusé s'agrandit.
« Non, j'y tiens pas tant que ça. Mais tu peux m'en acheter un autre tout neuf, ce serait encore mieux ! »
Elle me regarde avec ces yeux clairs, froids, mais toujours aussi séduisants. Riley est une belle femme, personne ne pourrait le nier – les aveugles peut-être, ou alors les Anges coincés –, mais il ne faut pas que j'oublie qu'elle sait se servir de ses poings. Et pas que, d'ailleurs. Ahem. Pourquoi je repense à ça ? Parce que ça te manque, peut-être. Mouais. Peut-être, oui. Par contre, son poing s'envolant contre la mâchoire ne me manque pas du tout, hein. Je ne peux m'empêcher de relancer le sujet, d'un air toujours aussi amusé. Je l'étais moins quand elle m'a frappé à l'hosto, mais enfin... Je ne suis pas rancunier. T'en es sûr, Curtis ? Nope, pas du tout. Mais je suis de bonne humeur. Cette pièce de théâtre sur la Résistance me met toujours de bonne humeur, elle m'inspire, me motive. Me rappelle toutes ces années inoubliables que nous, les Résistants, avons vécues quand les Anges étaient au pouvoir. Peut-être que Sedwick avait bien raison et que ça me manque de les combattre. M'enfin.
Oh, elle ne compte pas me frapper ! Ça me rassure, tiens. Enfin, pas trop, on sait jamais ! Je hausse un sourcil tout en la regardant d'un air aussi taquin que celui de la rousse, avant qu'un léger rire franchisse mes lèvres.
« Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu embêtes des gens ? »
Je prends un air faussement vexé.
« Moi ?! Je n'embête jamais personne... »
Dis-je d'un air faussement innocent, tellement faux que ça me donne envie d'éclater de rire. Le pire dans tout ça, c'est que je n'ai vraiment rien fait cette fois-ci. Je n'ai embêté personne, j'suis venu ici pour m'entraîner pour la pièce que l'on prépare actuellement au théâtre. Je retire un paquet de feuilles agrafées de mon sac en bandoulière et les montre à Riley.
« En tout cas, je n'ai encore embêté personne aujourd'hui. En fait, il y a des travaux d'entretien au théâtre en ce moment, et ce n'est pas la meilleure des ambiances qui soit pour faire nos répétitions. Du coup, chacun le fait tout seul, en attendant que ce soit fini. »
Je hausse les épaules d'un air nonchalant, même si cette situation ne me plaît pas des masses. Mais enfin, il faut faire avec, pas vrai ? La bonne nouvelle, c'est que ce sera bientôt terminé.
« Et tu sais quoi, j'ai une grosse nouvelle à t'annoncer. Et non, je ne vais pas être père ! En fait... Je te laisse lire. »
Je lui tends lesdites feuilles, souriant. Sur la première page, on peut lire "Résistance – la bataille pour la liberté". C'est le titre de cette pièce, une pièce qui risque de faire parler d’elle en ville ces prochains temps. Mais je n'ai pas peur. Beaucoup de Réversiens ont bel et bien soutenu la Résistance ce soir inoubliable du 31 décembre 2011 et le gouvernement angélique a été magnifiquement renversé ce soir-là. Certes, l'Assemblée n'a pas vraiment été un succès par la suite, mais ce n'est pas de ça que nous allons parler. Nous allons parler de liberté. De courage, d'abnégation. De foi. De patience. D'espoir. Car la Résistance et le combat que nous avons mené représentait tout ça.
« Nous sommes en train de préparer une pièce de théâtre basée sur l’histoire de la Résistance. Nous ne voulons pas que les gens oublient ce que nous avons fait pour la ville. Ce que toi tu as fait pour la ville. C’est un projet qui me tient vraiment à cœur. »
C'est marrant. La dernière fois, elle a failli me casser la mâchoire. Il y a deux minutes, elle a cassé mon portable. Et là... On parle de la Résistance et de ce lien plus fort que tout qui nous unissait à l'époque : la Résistance. La vie est vraiment ironique parfois. Mais j’aime ça.
Riley J. Reid
Messages : 10 Date d'inscription : 07/06/2014
Mer 2 Juil - 9:30
Riley arqua un sourcil quand Ian dit qu'il ne tenait pas à ce qu'elle fasse réparer son portable mais qu'il voulait bien qu'elle en rachète un.
« Tu es toujours le même, Curtis. »
Dit-elle avec un demi-sourire d'amusement. Même sans rien faire, il réussissait l'exploit de l'amuser. Il dégageait quelque chose qui la détendait. Ce n'était pas seulement parce qu'ils avaient été amants, c'était une question d'alchimie ailleurs. Il lui rappelait l'ancienne époque et Riley regrettait ce temps, ils lui manquaient tous. Elle regrettait tous ces contacts, cet espoir de chaque jour, cette lutte. Ian avait été leur espion, celui qui avait joué double jeu dans le dos de nombreux résistants. L'homme affirma n'embêter personne mais Riley ne le croyait pas vraiment. C'était un enquiquineur né. Il embêtait tout ce qui bougeait. Mais au moins il se corrigea de lui-même qu'il n'avait pas encore embêté aujourd'hui. Ian était la personne de moins de mauvaise foi que la rousse connaisse. C'était quelqu'un d'authentique, de vivant, de vif. Il était comme une boule d'énergie qu'on lancerait et dont on admirait toute l'énergie. Riley l'écouta attentivement quand il parla de travaux dans le théâtre. Ainsi, il préparait une pièce. Elle l'avait vu quelques fois jouer. Elle était toujours curieuse de culture et de nouveauté à dire vrai.
Elle le voyait bien avec son paquet de feuilles et se demandait quelle pièce il allait faire au juste. Une grosse nouvelle ? La rousse croisa les bras sous sa poitrine, étrangement curieuse. Qu'est-ce qu'il lui préparait encore. Sans plus attendre, il lui dit de lire pour découvrir. L'anglaise attrapa les feuilles et resta figé devant le titre tant elle n'y croyait pas. Elle feuilleta les quelques passages, une boule dans la gorge. C'était leur histoire, c'était leur combat. Il y avait une Riley Reid dans la pièce, il y avait un Cameron – son bras droit -, et il y avait aussi tous les autres. Il y avait ceux encore vivants, ceux qui avaient été torturés, ceux qui étaient morts. C'était comme s'il faisait renaître cette énorme famille.
« Ian... »
Souffla-t-elle alors qu'elle continua de feuilleter et lut des passages. Plus que jamais, ils lui manquaient tous. Leurs énergies, leurs hargnes, leurs rages, c'étaient eux qui l'avaient portée et l'avaient encouragée à continuer toujours plus loin. Sans eux, la Résistance n'aurait jamais gagné. Elle resta sans voix quand il lui dit que c'était pour ne jamais oublier. C'était tout simplement un travail de mémoire. Sans réfléchir, avec un élan de générosité nouveau, Riley se jeta au cou de Ian et le serra contre elle, enfouissant sa tête contre son épaule. Elle ne pleurait pas, elle était tout simplement émue.
« Merci pour tout ce que tu fais, je viendrais vous voir. »
Elle recula la tête. Son regard auparavant éteint s'était rallumé comme quand elle menait la Résistance. Il y avait cette flamme de combat qui la caractérisait tant. Riley se décolla d'Ian et continua de regarder le manuscrit comme si c'était le Graal.
« Qui a eu l'idée ? Tu le sais ? »
Riley lui tendit lentement les feuilles, avec précaution comme si elle craignait qu'elles ne s'envolent soudainement. Un sourire en coin, elle regarda avec tendresse Ian. Elle était heureuse qu'il participe à ce travail de mémoire. Des gens comme lui étaient nécessaire au bien-être de la ville. C'étaient des gens comme lui qui lui rappelait pourquoi elle s'était battue. Si elle faisait comme si cette époque n'avait jamais eu lieu, pour oublier, de ce n'était pas le cas d'autres. Riley n'oubliait pas volontairement, elle le faisait pour ne plus être tentée de rappeler tous les anciens résistants. Elle avait promis à Harald, quand elle avait dissolu l'Assemblée, que la politique, c'était fini pour elle. Or, elle y tenait toujours. Mais même si l'elfe avait perdu la mémoire, elle ne briserait pas sa promesse.
De toute manière, elle avait tourné la page et construisait autre chose avec son foyer. Cela lui permettait d'aider des gens, encore. Au fond, peut-être bien ne savait-elle faire que cela, sauver les autres.